Logement social parisien
La carte de la semaine
La petite histoire
Jusqu’à l’été dernier, le groupe d’immeubles dans lequel j’habite était considéré comme un cas particulier dans un océan de logements dits “sociaux”. Nous étions logements “intermédiaires”, la classe juste au-dessus, dédié aux ménages non-eligibles au parc social, avec des loyers plafonnés inférieurs au parc privé. Bien sur, nous revendiquions fièrement le fait d’être la upper class du quartier.
Coup de tonnerre en septembre dernier, la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP) - un bailleur social - se porte acquéreur de notre ensemble d’immeubles. Déclassés, nous rejoignions nos voisins de quartier dans le parc social parisien. Déclassement associé à une dégradation du service de gestion et à une étonnante augmentation de 6% de notre loyer.
En devenant propriétaire, la RIVP a vérifié auprès de chaque ménage leur éligibilité au parc social. Il existe plusieurs “niveaux” de HLM. Les logements PLA I (Prêt locatif aidé d’intégration) sont des logements très sociaux pour les personnes ayant des difficultés particulières d’accès au logement. Les logements PLUS (Prêt locatif à usage social) correspondent aux logements sociaux classiques. Enfin, les logements PLS (Prêt locatif social) sont des logements sociaux de type intermédiaire, destinés notamment aux classes moyennes et accessibles sous des plafonds de ressources qui couvrent trois ménages parisiens sur quatre.
De logement intermédiaire classique, notre immeuble va maintenant être classé comme logement social intermédiaire. Subtil.
Méthodologie : sur la carte, chaque immeuble social a été relié par un trait aux 20 immeubles sociaux les plus proches. Plus la distance est courte, plus le vert est clair, laissant apparaître par ici une oasis de HLM, par là un désert.